**1996 Affaire Dickinson: bavure du juge Gérard Zaug

Le 18 juillet 1996 une jeune collégienne anglaise est retrouvée morte étouffée  après avoir été violée dans le dortoir même de l’auberge de Pleines-Fougères près de St-Malo. Porte et fenêtres étaient restées ouvertes en raison de la chaleur de cette nuit d’été. Ses camarades endormies ne se sont aperçu de rien.

L’affaire fait grand bruit tant en France qu’en Angleterre.

L’instruction est confiée au juge  Gérard ZAUG de St-Malo. Il dispose de 2 indices: 1) un morceau de ouate qui a sans doute servi à étouffer la jeune fille, 2) une trace de sperme sur sa cuisse qui doit permettre de faire une analyse ADN.

Un suspect, Patrice Padé est rapidement arrêté. C’est un sans domicile fixe qu’on aurait aperçu rodant près de l’auberge. Il a un casier chargé de quelques affaires de moeurs. C’est le coupable idéal !

Mis en garde à vue, il avoue rapidement le viol et le crime. Et le petit juge  flanqué de la gendarmerie de tenir aussitôt une conférence de presse pour annoncer que le meurtrier est arrêté. Et ceci avant même que l’analyse ADN ne soit ordonnée.

Lorsque les résultats de l’analyse ADN seront connus, ils disculperont Patrice Padé qui sera alors libéré après cinq mois d’incarcération. Celui-ci racontera alors les conditions de sa garde à vue qui l’amèneront à avouer viol et crime. Une garde à vue indigne (privation de ses médicaments, sevrage brutal d’alcool alors qu’il est alcoolique, refus des gendarmes de suivre les conseils du médecin hospitalier, le tout assorti des fortes pressions de l’interrogatoire).

Il faudra l’insistance du père de Caroline Dickinson pour que l’enquête soit reprise. Il demande au juge ZAUG que soit prélevée l’empreinte génétique de tous les hommes de Pleines-Fougères. Celui-ci non content de sa première bavure, refusera. Il sera alors désaissi du dossier au profit du juge Renaud Van Ruymbeke.

Celui-ci établira alors une liste de 200 personnes suspectes, fera établir le portrait robot d’un individu repéré par les jeunes filles rôdant autour de l’auberge. Après élimination resteront trois suspects dont un certain Francisco Arce montes, chauffeur routier espagnol déjà condamné en Allemagne pour des affaires de viol sur mineures. Celui-ci sera retrouvé aux Etats-Unis grâce au portrait robot puis extradé et enfin, confondu par son analyse ADN.

Il comparaîtra devant la cour de justice de Rennes qui le condamnera à 30 ans de prison, verdict confirmé en appel.

Quant à Patrice Padé il recevra royalement 10 000 Francs pour son incarcération et les sévices de la garde à vue. Payés par les contribuables !

Le juge Gérard ZAUG, non sanctionné pour sa médiocre instruction et ses déclarations précipitées, poursuivra dans la bavure puisqu’on le retrouve dans une autre affaire (cf. 1998 L’infâme et les enfants d’abord).

« Denidejustice » le 17/05/2010 d’après divers documents

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7 Réponses to “**1996 Affaire Dickinson: bavure du juge Gérard Zaug”

  1. DANIEL Says:

    C’est vrai que le sevrage d’alcool brutal, ça c’est inhumain !

    • Fernand Says:

      Parlez-en aux flics et pandores (mais aussi à quelques magistrats) qui picolent pendant et hors des heures de service. Dans pratiquement tous les commissariats et gendarmeries il y a un bar clandestin qui officiellement sert à fêter les évènements mais permet officieusement aux assoiffés de se rincer à longueur de journée.

      On devrait instaurer un contrôle alcoolémique systématique de tout flic ou pandore avant qu’il ne monte dans un véhicule de patrouille ! Y’en a un paquet qui patrouillerait à pied …

      Et suite au contrôle : suspension de fonctions sans traitement et cure de désintoxication par « sevrage brutal » (que certains ne considèrent pas comme inhumain) afin de leur permettre de récupérer rapidement leur traitement …

  2. DANIEL Says:

    Vous avez l’air bien renseigné Fernand ! Vous faîtes partie de la Croix d’Or ?

    • Fernand Says:

      Non je n’appartiens pas à la « Croix d’Or » et les alcooliques des forces de l’ordre ne fréquentent pas ce genre d’organisation. L’alcoolisme chez flics et pandores se gère en famille. D’ailleurs il n’y a pas d’alcoolisme chez eux … Pour s’en convaincre il suffit d’interroger les instances supérieures …

      Mais cessons là. Le problème de ce « billet » est avant tout le juge ZAUG qui multiplie les bavures sans être sanctionné.

      En vous souhaitant de ne jamais tomber sur ce genre de magistrat …

  3. DANIEL Says:

    Ben non, n’en restons pas là. Moi, je voudrais savoir d’où vous tenez vos sources. Etes-vous un ex-pandore alcoolique défroqué et alors c’est vous qui teniez le bar, où un simple et misérable affabulateur ? Dans les deux cas, il s’avère que c’est vous qui avez commencé le hors sujet, alors allez jusqu’au bout de vos propos , merci Fernand. Et allez me servir un blanc sec, et que ça saute !

    • Fernand Says:

      Et si j’étais effectivement un pandore défroqué, écoeuré de ce qu’il a pu observer et entendre sur une quinzaine d’années ?
      Pandore alcoolo ? Je n’aurai pas décroché si tôt. Pensez donc ! Etre pandore en exercice vous autorise à conduire un véhicule de service en état d’ivresse : pourquoi abandonner un tel privilège ?

      Ni blanc sec, ni bière, ni ballon de rouge ! Vous n’en saurez pas plus et resterez sur votre soif …

  4. DANIEL Says:

    Si vous étiez un ancien pandore, vous ne vous en vanteriez pas. C’est bien ce que je pensais, un grand affabulateur. Et encore un ! Et de toutes façons, je ne bois qu’avec des amis, pas avec des mythomanes aigris.

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