*1996 Carpentras : le proc’ se répand …

Brillant le palmarès judiciaire du tribunal de Carpentras, après l’arrestation des auteurs présumés de la profanation. « France-Soir » (03/08/96) le rappelait utilement : pas plus tard que le 18 sept.95, le procureur du cru Jean-Michel TISSOT se produit sur la « Une » à « Témoin n°1 » émission dont on ne louera jamais assez l’acuité. Il est formel : « La piste de l’extrême droite va être abandonnée. » Dans la foulée, il annonce que des mises en examen vont être incessamment prononcées. S’ensuit dans la presse écrite une flopée de reportages qui mettent en cause « la jeunesse dorée » de Carpentras, agitent des fantasmes et empoisonnent l’atmosphère locale.

Aucune mise en examen ne suivra jusqu’au jeudi 1er août 96 soit 10 mois plus tard.

En revanche, le 29/04 le juge d’instruction Sylvie Mottes, qui, elle, a toujours défendu la thèse des Skinheads, est déssaisie du dossier « pour une bonne administration de la justice ». En instance de départ, elle décide de saisir le CSM.

Bien qu’écarté du dossier au profit du parquet de Marseille, le médiatique proc’ de Carpentras est naturellement toujours en place … pour la meilleure administration de la justice.

« Le Canard enchaîné »   n°  3954   du 7/08/96

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